L'histoire de l'eau courante sur le territoire de la France métropolitaine remonte à l'Antiquité, lorsque les Romains construisèrent des acqueducs pour transporter de l'eau potable sur de longues distances, jusqu'aux villes et villages. Après la chute de l'Empire romain, les sytèmes d'approvisionnement en eau sont délaissés, et beaucoup commencent à dépendre de sources locales ou de puits pour obtenir de l'eau.
A l'époque médiévale, châteaux et monastères sont souvent équipés de systèmes sophistiqués d'approvisionnement en eau, mais la plupart des gens continue à puiser leur eau à partir de leurs plus proches ressources.
Ce n'est qu'à partir du XIXème siècle que les villes commencent à construire des réseaux pour leurs habitants. Les premiers systèmes étaient le plus souvent alimentés par des sources ou des rivières, mais avec l'augmentation de la demande, des barrages sont bientôt construits pour stocker l'eau.
Sur le territoire du SIAEP Haut-Forez, les premiers éléments sur la création de réseaux d'adduction d'eau potable remontent à la fin du XIX, début du XXème siècle. Les communes du territoire possèdent pour la plupart à cette époque des systèmes de captage, canalisations et réservoirs permettant d'acheminer l'eau à travers leurs différents bourgs et hameaux, aux fontaines publiques, lavoirs et abreuvoirs.
En date du 28 octobre 1932, le conseil municipal de Saint-Maurice-en-Gourgois commande aux ingénieurs du département l'étude du projet d'alimentation de la commune en eau potable, devant faire face depuis quelques années à des difficultés pour fournir de quoi alimenter convenablement ses habitants. Dans la foulée, et jusqu'à la veille de la seconde guerre mondiale, les communes de La Tourette, Saint-Nizier-de-Fornas et Aboën entament la même démarche.
Les hydrologues et géologues étudient alors plusieurs options pour permettre la production de volumes d'eau potable suffisant pour la population de l'entre-deux guerres de ces communes. A Saint-Nizier-de-Fornas, des sources convenables sont rapidement identifiées. Les communes d'Aboën, La Tourette et Saint-Maurice-en-Gourgois envisagent plusieurs possibilités (pompage depuis les gravières de La Loire, utilisation du trop-plein des sources de Rozier-Côtes-d'Aurec, champs captants...) mais restent au final sans solution.
Sur la commune de Saint-Hilaire-Cusson-la-Valmitte, des drainages anciens rassemblent les eaux de différentes sources au niveau du Pont du Crozet. Un réseau peut être envisagé, avec un coût raisonnable. Cette solution commune sera la première établie sur le territoire du Haut-Forez.
Du problème de la rareté de l'eau potable est née une volonté de mutualiser les ressources disponibles.
La seconde guerre mondiale semble suspendre ce travail, ne laissant que peu d'archives consultables. Les efforts ensuite se poursuivent, aboutissant à la création officielle du Syndicat Intercommunal d'Adduction d'Eau Potable du Haut-Forez en date du 28 octobre 1960.
Au fil des années, les ressources ont évolué en fonction des besoins et des obligations sanitaires. Aujourd'hui, la ressource principale du territoire est la rivière Andrable, sur laquelle est installée une prise d'eau sur sa partie amont, ainsi qu'une usine de potabilisation.